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Réalisation : 2010 -
© Institut des Risques MajeursPublié le : 26/05/2010
Dans le cadre du
Colloque « ISERE 1859-2009 » - 150ème anniversaire de la crue de référence de l’Isère (5 novembre 2009), intervention d’Alain GAUTHERON (Service de Prévision des Crues Alpes du Nord) intitulée : « Les moyens de prévoir de telles crues en ce début du XXIe siècle : comment se passerait aujourd’hui la mise en alerte et la gestion d’une crue l’ampleur de celle de 1859 ? Outils et moyens disponibles, perspectives de développement » (consultez
le diaporama de la présentation).
Alain Gautheron fait ici une présentation générale du réseau de Services de Prévision des Crues (SPC) couvrant la France, puis décrit plus précisément le SPC Alpes du Nord et les problématiques rencontrées.
Les SPC affichent les risques d’inondation pour les abords des cours d’eau surveillés. Diffusé sur Internet, le niveau de vigilance peut être consulté par la population à titre informatif, par les maires et préfets qui peuvent déclancher l’alerte, et par les services de secours pour anticiper leur réponse opérationnelle, voire déclencher leurs plans internes de gestion de crise.
Le territoire métropolitain est découpé en 22 SPC, dont les contours suivent des bassins hydrographiques. Le SPC Alpes du Nord est à cheval sur cinq départements et deux régions. Mais dans ce périmètre, seule l’Isère fait l’objet d’une surveillance, de la frontière Isère-Savoie à sa confluence avec le Rhône.
La surveillance se fait à l’aide de stations de mesure du débit des cours d’eau, dont les résultats sont envoyés au SPC grâce à un système de télétransmission. Les données sont analysées et couplées aux prévisions météorologiques et données historiques (événements passés répertoriés) pour aboutir à une estimation du risque pour les 24 heures à venir.
La prévision se heurte cependant à un manque de données hydrologiques (absence de dispositifs de surveillance sur les affluents de l’Isère) et pluviométriques (peu de stations sur le bassin, pas de couverture radar des Alpes), et la nécessité d’améliorer les modèles hydrologiques. Les prévisions sont ainsi entachées d’une certaine part incertitude.