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Réalisation : 2010 -
© Institut des Risques MajeursPublié le : 25/05/2010
Dans le cadre du
Colloque « ISERE 1859-2009 » - 150ème anniversaire de la crue de référence de l’Isère (5 novembre 2009), intervention de Philippe BELLEUDY (UJF- LTHE) intitulée : « Le lit de l’Isère et les transports solides : en 1859 et aujourd’hui ? Fonctionnement de la rivière en tresse au XIXe siècle, comparaison avec la rivière endiguée d’aujourd’hui, rehaussement des fonds » (consultez
l’acte et
le diaporama de la présentation).
Philippe Belleudy décrit l’évolution morphologique du lit de l’Isère sous l’effet de l’aménagement de la rivière au fil des décennies, l’impact sur l’écoulement des eaux (notamment en période de crue), les problématiques induites, les solutions envisagées et les difficultés à les faire appliquer.
L’Isère était initialement une rivière en tresse dont les eaux s’étalaient dans la plaine lors des crues, laissant derrières elles les sédiments et cailloux issus des torrents affluents et qu’elle transportait, parfois en grande quantité.
La construction de digues, la coupure du méandre du Bois Français, la création de plages de dépôt ou encore la mise en place d’aménagements hydroélectriques sont autant de facteurs qui sont venus bouleverser le transit sédimentaire de la rivière. Désormais, le lit entièrement endigué est rectiligne et occupé par des bancs de sables fixés par la végétation. Par conséquent, le lit se rehausse d’amont en aval et peut contenir moins d’eau et de sédiments qu’auparavant. Les débordements sont ainsi plus fréquents et les crues plus problématiques, car la vallée du Grésivaudan comporte de nombreux enjeux.
Depuis plusieurs années est envisagée comme solution de revenir à une rivière plus naturelle, notamment en la laissant divaguer pour déposer ses sédiments. Mais l’espace étant désormais entièrement occupé par l’urbanisation et les terres agricoles, cette solution potentielle est à l’origine de conflits d’intérêt. Le grand nombre d’acteurs intervenant dans l’aménagement des cours d’eau vient encore compliquer la question de l’aménagement de l’Isère.
Voir aussi :
- l’intervention de J. Girel et A. Marnezy :
« L’Isère savoyarde en 1859 : un bassin versant fortement anthropisé »
- l’intervention de M. Pinhas :
« Rétrospective historique du système d’endiguement de l’Isère dans le Grésivaudan »